Paris, le 18 décembre 2011

Depuis plusieurs mois, nous parlons d’une soirée à l’Opéra Garnier, pour découvrir la création de La Cerisaie, en langue russe, d’après le roman éponyme d’Anton Tchekhov. Ceux qui lisent attentivement notre bulletin Orients savent que le compositeur de cet opéra, Philippe Fénelon, fut élève de bulgare à l’Inalco et c’est pour cette raison que nous voulons accorder à son œuvre une place de choix dans le cadre de notre Association.

Après Salammbô et Judith, Philippe Fénelon crée un troisième opéra à l’Opéra de Paris, La Cerisaie, d’après la dernière pièce de Tchekhov.

La Cerisaie est une œuvre commandée par l’Opéra de Paris dans le cadre de l’Année croisée France-Russie en 2010, qui se trouve être le 150^e anniversaire de la naissance de Tchekhov :

Le bal bat son plein lorsque le rideau se lève. Les danses retentissent comme aux grandes fêtes d’autrefois. Mais dans le salon en décrépitude, se déroule l’ultime chapitre de l’histoire de cette maison. Après la mort accidentelle de son fils Gricha, Liouba a abandonné la propriété pendant cinq ans. Pour ne pas céder à sa douleur, elle s’est laissée emporter par la superficialité d’une vie factice sur la Côte d’Azur où elle est tombée amoureuse. Les dettes se sont accumulées. Le monde évolue et la société change. La cerisaie est appelée à disparaître. Lopakhine, qui vient d’acheter la maison où son père servait, est obsédé de montrer sa réussite à des gens qui connaissent pourtant tout de lui. Les souvenirs reviennent par flots. Un orchestre de scène fait entendre des musiques du passé. On essaie de tromper le temps. Ceux qui ont vécu là essaient de masquer leur déconvenue devant l’inévitable séparation. Pour oublier la situation, ils se laissent entraîner dans l’ambiance frivole et le vertige des danses de ce dernier bal.

Malgré nos efforts et notre ténacité (dont vous ne sauriez douter…) il n’a pas été possible, dans le temps souhaité, de faire une réservation de groupe, les conditions de l’Opéra de Paris étant draconiennes dans ce cas.

Pour assister à ce spectacle, vous devrez donc vous en remettre aux officines habituelles de réservations de spectacle.

À toutes fins utiles, vous trouverez les coordonnées de l’Opéra de Paris : http://www.operadeparis.fr/Saison_2011_2012/Operas/La-Cerisaie/detail/ - Tél.: 0 892 89 90 90

Billetteries : Garnier : angle des rues Scribe et Auber, Bastille : 130, rue de Lyon Paris 12^e

http://www.fnactickets.com/place-spectacle/manifestation/Opera-LA-CERISAIE-CERIS.htm

Philippe Fénélon

Né en 1952, Philippe Fénelon débute à 8 ans sa formation musicale, qu’il poursuivra au Conservatoire d’Orléans. Pianiste accompli et très tôt intéressé par la voix, il accompagne dès l’âge de 17 ans de nombreux chanteurs. Lors de son premier voyage au Festival de Bayreuth, lors de l’exécution de Noces du compositeur russe Stravinski, il décide de devenir compositeur.

En 1971, il s’initie au bulgare et suit des cours de littérature comparée et de linguistique aux Langues O. Admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, il obtient le Prix de composition dans la classe d’Olivier Messiaen en 1977. Suivra une production de plus de cent œuvres.

… pour commencer à vivre dans le présent, il faut d’abord racheter notre passé, en finir avec lui, et l’on ne peut le racheter qu’au prix de la souffrance, au prix d’un labeur inouï et sans relâche. Comprenez cela, Ania. » (Trofimov, à la fin de l’acte II)